24 Juillet 2024
On remarque que, du milieu du 16ème siècle au début du 19ème siècle, les populations étaient plutôt sédentaires.
Dans la majorité des cas, ceux nés dans une paroisse rurale restaient soit dans cette même paroisse, soit dans un rayon ne dépassant pas 10 km. Il n'y a pas de déplacement important sauf en cas de crises ou de guerres.
Une exception, néanmoins, concerne les maçons de la Creuse : 30% environ de la population masculine quittait la Creuse de mars à novembre pour exercer leur profession.
Il en est de même pour les ramoneurs savoyards, les charbonniers, les bateliers, etc...
Le travailleur part mais pour revenir et retrouver la famille qui, elle, reste au pays.
Après la révolution de 1848, les migrations temporaires s'intensifient et l'urbanisation s'accélère.
Dans la 2ème moitié du 19ème siècle, l'avènement du chemin de fer facilite les déplacements.
C'est alors que commence le dépeuplement des villages. Ainsi, en 1861, le pourcentage des Français nés hors de leur département de résidence était de 12% ; en 1911, il est de 21%.